Des travaux pour préserver la ligne des chemins de fer de Provence
Les intempéries des dernières années et des dernières semaines - avec un cumul de 600 mm de précipitations - ont progressivement et précipitamment aggravé le phénomène d’érosion de la berge sur ce secteur à Saint-Martin-du-Var. L’effondrement de végétation et de blocs en suspend ont fortement impacté la stabilité de la voie jusqu’à atteindre ponctuellement le gabarit de la voie.
C’est pourquoi, afin de protéger les biens et les populations, des travaux reconnus d’urgence par le préfet des Alpes-Maritimes ont été déclenchés pour une durée de 8 mois, et d’un montant de plus de 2 M€, afin de sécuriser la berge autour d’opérations de débroussaillage, de création d’une piste d’accès depuis la rive droite du Var avec procédure d’évitement pour la protection de la faune et flore, de remise en état du site...
Sur un linéaire d’environ 320 mètres depuis la gare en direction de Nice, la ligne des chemins de fer de Provence sera sécurisée par la mise en place d’une carapace en enrochement libre de 3 à 5 tonnes pour préserver le fonctionnement de de cette ligne stratégique pour les habitants du Moyen et Haut Pays.
Pour Charles Ange Ginésy :
Cette visite me permet de mesurer l’impérieuse nécessité d’avoir entamé d’urgence les travaux de confortement de la berge située en rive gauche, un site fragilisé et aggravé par l’érosion des sols en raison des fortes pluies survenues ces derniers mois et d’une situation qui dure depuis des années.
Aujourd’hui, nous devons obligatoirement réagir car le bouleversement climatique observé ces dernières années entraîne sur notre territoire des sécheresses prolongées qui, mécaniquement, renforcent la probabilité de vivre des épisodes pluvieux intenses et en conséquence, des inondations. Trop de dégâts ont été engendrés, trop de victimes ont été dénombrées depuis les crues de 1994, de 2013, de 2015 jusqu’aux tempêtes Alex et dernièrement la tempête Aline.
Une des réponses apportées pour y faire face et dont la montée en puissance à travers son expertise, sa technicité, son savoir-faire sont reconnus à l’échelon national est la création du SMIAGE. Un syndicat unique en France capable d’intervenir et de piloter ces opérations de grande ampleur à l’image de la restauration du hameau de la Brague à Biot que j’ai eu l’occasion de visiter cette semaine.
Le SMIAGE, c’est la coopération avec l’ensemble des EPCI du Département pour la compétence GEMAPI, c’est un outil de référence pour les 171 communes des Alpes-Maritimes pour assurer la mission de protection et de prévention en matière de gestion des risques.
L’enjeu de ce chantier c’est également la préservation et la sécurisation de la ligne des Chemins de fer. L’accent mis sur l’utilisation des modes de transport doux nous incite à l’importance donc d’avoir des voies ferrées sécurisées. Cette ligne est stratégique pour les habitants de la Plaine du Var et pour continuer à désenclaver les commues du Moyen et Haut Pays. J’ai un fort attachement à ce train des Pignes qu’il faut protéger, structurer par rapport au projet de gare multimodale sur la base vallée du Var afin de faciliter le déplacement des Maralpins.
La visite du jour démontre que les travaux sur l’amont et l’aval sont nécessaires, que les fleuves du Var et de l’Estéron sont interconnectés et que chacune des opérations engagées impactent nos cours d’eau et nous devons y remédier pour le bien de nos populations.
La prévention des risques majeurs et la gestion des crises restent l’affaire de tous et le Département des Alpes-Maritimes se mobilise pour être à la hauteur des enjeux, comme ici, dans le cadre de l’opération de confortement de la berge à Saint-Martin-du-Var.