L’eau étant essentielle à la vie, les hommes ont appris à utiliser cette ressource pour répondre à leurs besoins.

Une partie de l’eau des rivières et des nappes est ainsi captée (1) pour produire de l’eau potable.

Une fois traitée (2), l’eau est stockée dans des réservoirs (3), puis distribuée à la population (4).

Après utilisation, les eaux dites « usées » sont collectées (5) et doivent subir un traitement (6), que ce soit au niveau de chaque habitation (assainissement non collectif) ou au sein de stations d’épuration (assainissement collectif), avant d’être rejetées dans le milieu naturel (7).

L’ensemble de ce processus, appelé « cycle domestique de l’eau », est également désigné sous le nom de « petit cycle de l’eau ».

Prélèvements d’eau

Avant d’être potabilisée, l’eau est prélevée dans le milieu naturel, depuis des ressources de surface (une rivière, un fleuve, un lac naturel, une retenue artificielle d’eau, etc.) ou souterraines, les nappes phréatiques (sources ou forages).

L’eau prélevée est appelée « eau brute », et n’est pas naturellement potable : elle peut contenir àa des concentration inférieurs aux seuils de qualité, des parasites pathogènes, des substances métalliques provenant des sols, etc. De plus, elle peut être polluée par des micro-organismes et des substances toxiques provenant des activités sur le bassin versant. La potabilisation de l’eau est donc indispensable avant sa distribution au robinet. Mais elle implique des coûts de construction et d’exploitation d’infrastructures - d’autant plus élevés que la qualité de l’eau brute est médiocre - qui se répercutent sur la facture d’eau des usagers.

Le volume global prélevé annuellement sur le territoire atteint les 182 000 000 m3/an pour plus de 1.1millions d’habitants desservis hors saison touristique. Avec environ 80% consommés par l’usage AEP, 7% pour les usages économiques, et 3% pour les usages agricoles, 10% est perdu en brut lors du transports vers les usagers.

Une des spécificités du territoire Maralpin est l’importance des échanges d’eau entre collectivités et les volumes importants d’eau transférés entre bassins versants notamment sur la partie littorale du territoire grâce à des canaux d’envergure parmi lesquels le Canal de la Vésubie, le Canal de la Gravière, le Canal du Vegay, le Canal du Foulon, le Canal de Belletrud et le Canal de la Siagne.

Traitement de l’eau

Après son prélèvement, l’eau brute est acheminée jusqu’à une usine de potabilisation par un réseau de canalisations. Le traitement de l’eau vise en premier lieu à retenir les particules et matières en suspension dans l’eau : graviers, sables, poussières, etc. C’est l’objet de la clarification, réalisée par des procédés physiques - la filtration et la décantation - et physico-chimiques (l’ajout de réactifs permettant de coaguler certaines substances dissoutes afin qu’elles sédimentent).

La deuxième étape consiste en la désinfection de l’eau, afin d’éliminer tous les germes pathogènes, qu’il s’agisse de bactéries ou de virus. Pour cela, les usines de potabilisation ont recours à des procédés chimiques - l’ajout de substances bactéricides (le peroxyde ou l’ozone, par exemple) - ou  physiques - l’utilisation de rayonnements ultraviolets. L’ajout de chlore en fin de traitement permet de garantir la potabilité de l’eau jusqu’au robinet.

Des traitements complémentaires à la clarification et la désinfection sont mis en œuvre si l’eau contient des substances polluantes. Par exemple, la filtration sur charbons actifs permet de retenir les polluants dissous dans l’eau (pesticides, hydrocarbures, etc.). Si la concentration en nitrates de l’eau brute est supérieure aux normes de qualité, une filtration complémentaire est mise en œuvre afin de les éliminer. Enfin, des ajustements physico-chimiques peuvent être nécessaires, notamment des corrections de l’acidité de l’eau pour éviter que celle-ci ne corrode les canalisations qui la transportent.

Prise d’eau de surface

Puits dans nappes alluviales

Sources karstiques

Barrage

Traitements